La nuit porte conseil, mais parfois elle nous laisse assez de temps pour recomposer le puzzle et en venir à des hypothèses assez diaboliques. Je m'explique :
Hier soir j'ai passé en revue plusieurs déclarations de l'après Vendredi noir et les évènements de l'ambassade US, et j'ai trouvé ceci :
Les faits :
1. Les forces de l'ordre de Ali Laârayedh ont très mal géré l'émeute alors que tout portait à envisager le lieu et l'heure des incidents et la détermination des manifestants.
2. L'armée qui était bien là, n'a pas pris part aux débats, du moins jusqu'à la fin, laissant la police seule se démerder.
3. Sahbi Atig (Ennahdha) avoue que le plan du MI était faillible et dénonce subtilement le renfort de la sécurité présidentielle qui a eu lieu...
4. Adnène M'nacer (Présidence de la république & CPR) justifie l'intervention de la sécurité présidentielle, malgré que celle-ci n'a jamais été formée pour gérer des émeutes (on a tous vu le documentaire fait sur cette unité).
5. Bouchlaka (ministre des Affaires Etrangères) ne nie pas le fait qu'Hilary Clinton ait téléphoné à Marzouki pour intervenir (celà suppose l'intervention de l'armée car c'est normalement lui qui peut donner des ordres à l'armée).
6. Marzouki précise dans son discours télévisé qu'il a ORDONNE au général Ammar et DEMANDE au ministre de l'intérieur de lui fournir des rapports sur ce qui s'est passé.
Conclusions :
1. Hilary Clinton était sûrement informée par le biais de son ambassade de l'évolution des choses sur terrain (pour éviter une éventuelle autre perte de diplomate après l'ambassadeur libyen).
L'ambassadeur était toujours coincé (et à l'abris) dans l'ambassade jusqu'à la fin de l'émeute.
2. Ayant constaté l'incapacité des forces de l'ordre, elle appelle Marzouki pour intervenir.
3. Je suppose que Marzouki a appelé général Ammar, mais que ce dernier s'est désisté d'intervenir.
4. Marzouki a donc donné ordre à la seule unité qu'il contrôle directement, qui est sa propore Sécrurité Présidentielle, d'intervenir sachant qu'elle n'était pas qualifiée pour ce genre d'intervention.
Si c'est ce qui s'est réellement passé, il serait important de connaître les motivations du général Ammar d'en arriver àr un tel fiasco : enjeux politiques ou questions de principe?!
Si mes conclusions seraient vraies, ceci ajouterait une autre merde à la situation actuelle. Si ce n'est pas le cas, on aurait rien perdu par se poser ces questions.
En tout cas, tant qu'un rapport officiel et transparent n'est pas présenté, nous n'en saurons rien.
Qu'en pensez-vous?
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