Friday, August 16, 2013

Des égyptiens bronzent au moment ou l'Egypte est en feu

Cette photo a fait le tour du monde durant les dernières 24 heures, prise à la plage de Matrouh et montrant des gens qui étaient entrain de bronzer pendant que la ville était en feu.

Elle me rappelle étrangement, une photo prise en 2006 sur une plage de Beyrouth où des filles en bikini nageaient tranquillement pendant que la ville derrière elles étaient en feu suites au raids israéliens, ou encore la tristement célèbre photo d'enfants libanais courant à côté des tanks israéliens au moment de leur incursion vers Beyrouth lors de la guerre du Liban en 82.

En Tunisie aussi, on n'est pas bien loin de tout çà ou la majorité du peuple remplissait les cafés et les grandes surfaces aux moments ou chaque partie politique se réclament une majorité du peuple qui la soutient.

Je l'ai dit quelques jours, l'indifférence est notre premier ennemi, et les ennemis du peuple, de leur liberté et de leur démocratie n'ont besoin que de cette liberté pour sévir 


Photo choc : L'Egypte s’embrase... Entre temps, les Égyptiens bronzent

Wednesday, May 15, 2013

مسافات و حكايات - شريط وثائقي عن تاريخ تونس و جهاتها عبر تاريخ السكك الحديدية

في الشريط الوثائقي "مسافات و حكايات" اكتشفت برشة حاجات :

1 - اكتشفت إلي التلفزة الوطنية تنجم تستثمر تراث كبير كيف شركة سكك الحديد التونسية و تعمللنا شريط وثائقي يعمل 66 كيف
2 - كنت نعرف إلي تونس فيها الألاف من المناطق الجميلة الغير مستثمرة سياحياً و إلا ثقافياً و إلا حتى فلاحياً و بيئياً، لكن ما كنتش نعرف الأماكن إلي حكاو عليهم في الشريط و ما كنتش نتصور يكون بالجمال هذاك و بالأهمية التاريخية هذيك
3 - كنت نعرف إلي فرنسا كيف ما أي بلد مستعمر، كان مسخر المستعمرة متاعو باش يسلب منها خيراتها و فرنسا سخرت كل الطرق الحديدية الموجودة اليوم في تونس و وصلتها للمناجم و الأراضي الفلاحية الخصبة، لكن ما كنتش نعرف إلي السكك الحديدية نقصت بعد الإستقلال و خلات بعض القرى إلي كانت ما تتوصل مع العالم الخارجي كان بالقطار تولي معزولة
4 - اكتشفت إلي بعض المدن و القرى إلي نسميوها اليوم نائية كانت حية إقتصادياً و إجتماعياً و كانوا يعيشوا فيها جاليات في أحياء فرنسية و إيطالية و إسبانية و مالطية كيف الجريصة و قعفور و الفحص، و اكتشفت إلي قعفور كان فيها سينما قبل الإستقلال!
5 - اكتشفت إلي ثمة مدن وجدت بعد ما بنيت محطة القطار و مدن اندثرت بعد هجر محطة القطار
6 - اكتشفت إلي الأراضي الخصبة و بعض المناجم إلي كان المستعمر يتصرف فيها أحسن تصرف، تم تركها أو سوء استغلالها بعد تأميمها و التجربة التعاضدية و بعد الخوصصة لفائدة فلاحين ما تمش تكوينهم لإستغلالها، حتى أن ها الأراضي كانت تنتج في الأربعينات أكثر من بعد الإستقلال
7 - اكتشفت إلي سياسات التهميش الجهوية بدات مع الإستقلال حيث أن الدولة تركت طريقة ناجعة لإستثمار ثرواتها على طريقة فرنسا و بحثت على تطوير بعض المدن الكبرى و هوني ما نتصورش إلي فرنسا كانت خاسرة كيف بنات كل ها السكك الحديدية
8 - اكتشفت إلي الدولة التونسية عمرها ما تعمقت في مشاكل الجهات، بل و حاولت تطبيق اليات عامة على مشاكل خاصة و معقدة و النتيجة أنها كل تجارب الدولة (التعاضديات و الخوصصة) باءت بالفشل و المشكل أنه عمرو ما صار تقييم لهالتجارب في وقتها لإستخلاص العبر لأن فشلها يعني فشل الدولة و النتيجة تدمير جهات و أجيال عاشت فيها و حلمت باش تهرب منها
9 - اكتشفت أنه الفساد وصل حتى للسكك الحديدية حتى أنه 100 عربة تم تصليحها و تهيئتها للعمل هي لليوم في عداد المفقودين!

أكيد ثمة برشة حاجات أخرى تنجموا تكتشفوها وحدكم و أكيد أنه الشريط يستحق المشاهدة و المؤكد أنه ها البلاد يلزمها برشة خدمة موش برشة سياسة

(مسافات و حكايات - وثائقي عن سكك الحديدية التونسية (خطوط الوسط


(مسافات و حكايات - وثائقي عن سكك الحديدية التونسية (خطوط الشمال













Friday, February 8, 2013

Mon témoignage sur ce qui s'est passé lors des funérailles du martyr Chokri Belaïd

Je viens de rentrer des funérailles du martyr, Me Chokri Belaïd, où j'ai vécu une journée pleine d'émotions et d’évènements assez étranges :

Comme je suis sorti assez tard de la maison (vers midi) je me suis dirigé directement au cimetière Jallèz, où comme je m'attendais j'ai trouvé une foule énorme.
Déjà, quand j'avançais en voiture devant Jallèz, j'ai pu distinguer les visages de ceux qui sont venus pour dire à dieu à Chokri et eux qui sont venus pour autre chose : des jeunes, ne dépassant pas les vingtaines, qui étaient en groupes et qui mataient les présents et les voitures d'un oeil très suspect.
Tout près de ma voiture, une bagarre a éclaté entre 2 jeunes, et l'un d'eux a brandit un couteau. Leurs amis sont intervenus pour calmer le jeu.
Je dois aussi préciser qu'il n'y avait AUCUN policier aux alentours, ils étaient retirés à droite à 500 mètres avant El Jallèz et à gauche à la même distance.
Heureusement que j'ai stationné la voiture très loin de Jallèz et je suis descendu à pieds avec ma femme.
Avant d'arriver à le cimetière  j'ai croisé pleins de groupes des même jeunes (des jeunes de quartier qui ressemblaient beaucoup à ceux que je vois dans les virages de stades de la capitale). Ils étaient retirés et attendaient! J'ai dit à ma femme qu'ils étaient là pour la bagarre ou pour des braquages et qu'on devait se méfier.
Devant le cimetière il y'avait des milliers de personnes (des jeunes et des moins jeunes, des hommes et des femmes et même des enfants, beaucoup portaient une écharpe ou un drapeau de la Tunisie).
Nous avons attendu comme tout le monde le cortège funèbre, jusqu'à ce que ceux qui étaient debout sur les murs l'aperçoivent. Et c'est à partir de ce moment que tout a dégénéré :
Les jeunes étaient déjà préparés : Tous en chaussures de sport et joggings, des maillots à capuches et du coton dans le nez! Ils ont commencé à courir vers la police qui escortait le cortège avec des pierres et des couteaux. Ils n'ont pas essayé de cachez leurs couteaux, ils les ont brandit fièrement et de mes yeux j'ai vu une lame de 10 cm au moins.
C'était le debout de 2 heures du jeu "le chat et la souris" : Ils attaquaient, lançaient des pierres vers les policiers qui répliquaient avec des bombes lacrymogène, que les jeunes récupéraient de par terre pour les rejeter vers les policiers et repartir bredouille.
Quand ils couraient, beaucoup faisaient exprès de rentrer dans la foule pour voler les gens qui commençaient à paniquer. J'ai vu une femme se faire voler son sac à main et giflée par un voleur, qui heureusement a été rattrapée par les gens.
Il y'avait beaucoup de personnes qui criaient aux gens de ne pas paniquer et de ne pas courir, jusqu'à e que le lacrymogène nous atteint et que nous avons vu la première voiture se faire brûler.
C'est là que nous (qui assistions dehors pacifiquement) avons rejoint le cimetière en laissant les casseurs se bagarrer avec la police dans la rue entre le cimetière et l’hôpital militaire.
Le gaz lacrymogène avait aussi atteint le cimetière et un mouvement de panique a envahi la foule qui se sont refugiés vers les tombes et sur les toits.
Nous avons assisité avec des centaines de milliers de personnes dans le cimetière à la bagarre qui s'est déroulé dans la rue. Ils n'étaient pas quelques dizaines de casseurs, mais au moins 500.
La police attaquait avec les camions avant de repartir bredouille et laisser les casseurs avancer encore une fois. Le spectacle a duré ainsi au moins 2 heures.
De temps en temps, les policiers lançaient leurs bombes de gaz directement dans le cimetière au milieu de la foule, créant la panique, alors que plusieurs personnes criaient aux gens que c'était pour leur faire peur et qu'ils voulaient qu'ils partent.
Tout le monde avait les larmes aux yeux (à cause du gaz) mais le courage de continuer était là et la foule n'a pas arrêté de chanter l'hymne national et plusieurs slogans anti-pouvoir, anti-Ennahdha et surtout anti-Ghannouchi. On voit aussi une fumée immense et nous avons su que des voitures étaient brûlées.
Finalement, le cortège funèbre est arrivé sous l'hymne national et les "Allah Akbar".
En sortant, le spectacle était vraiment désolant : des milliers de pierres dans la rue, une dizaine de voitures brûlées et des patrouilles de force de l'ordre qui s'organisaient pour poursuivre les casseurs dans les rues voisines. C'était digne des images d'après guerre!
J'ai finit par retrouver ma voiture saine et sauve, mais dans la panique (à l'entrée du cimetière  on m'a volé mon téléphone, un Samsung Nexus.
Le personnel de l'hôpital militaire qui étaient bien placés pour voir tout le spectacle peuvent nous fournir les meilleures vidéos sur ce qui s'est passé aujourd'hui.
Je ne sais pas si toute cette violence était planifiée, mais je peux certifier quelques vérités :
Ce n'était pas quelques milliers qui ont tenu à accompagner Belaïd à sa dernière demeure, mais plusieurs centaines de milliers : C'est la marche millionnaire que d'autres ont voulu organiser, et çà en fait des zéros virgules en comptant! Le martyr a eu les funérailles qu'il mérite.
Les activitistes de gauche, et autres citoyens venus dire adieu à Belaïd (comme ma femme et moi) ont étaient exemplaire de discipline et de courage. Aucun n'a participé à la bagarre, et ils avaient tous eu le courage pour continuer jusqu'au bout. çà fait du baume au coeur!
Les casseurs étaient venus pour casser, la police auraient dû utiliser la prévention pour ne pas les laisser arriver au cimitière. Après tout, si moi j'ai pu deviner leur motivation, eux ils l'auraient pu aussi!
Ali Laârayed les a attendu de derrière cette fois-ci, mais pas de bol, car ils étaient là devant le cimetière!







Tuesday, November 13, 2012

L'idée du jour : Préparation à la vie professionnelle

A partir du 05 novembre 2012, et chaque jour, je vais poster une idée que j'ai eu pour améliorer quelque chose en Tunisie.
Il s'agit ici de la 9ème idée, celle du 13 novembre 2012 :

#IdeaOfTheDay #Education #PreparationForProfessionalLife :

L’idée est que l’éducation, à travers l’université ou la formation professionnelle, soit responsabilisée à préparer les étudiants à occuper pleinement leurs responsabilités que ce soit en tant que demandeurs d
’emplois ou en tant que gérants de projets ou de fonctions libérales.

Aujourd’hui, les médecins, les pharmaciens, les physiothérapeutes, les avocats, architectes, psychologues, ou autres plombiers, électriciens, réparateur de paraboles… plongent dans leurs projets sans être préparés sur des choses essentielles comme les étapes de création d’entreprises, une initiation à la comptabilité, à la gestion d’équipe, au marketing, à la prospection et fidélisation des clients…

L’idée est de rajouter un module « entrepreneuriat » qui serait présenté par des professionnels, et noté comme tout autres examens.

D’un autre côté, les étudiants qui ne pensent pas créer leur entreprises pourraient bénéficier d’un module qui les préparerait à la recherche d’emploi : formulation de CV et de lettres de motivation, comment rechercher un travail, préparer un entretien, savoir se présenter …

L'idée du jour : Exiger une expérience extra-universitaire

A partir du 05 novembre 2012, et chaque jour, je vais poster une idée que j'ai eu pour améliorer quelque chose en Tunisie.
Il s'agit ici de la 8ème idée, celle du 12 novembre 2012 :

#IdeaOfTheDay #Education #RequireAnExtra-UniversityActivity :

L’idée du jour est très simple : exiger une activité extra-universitaire pour faire valider un passage de niveau universitaire.
L’activité peut être professionnelle (stage de courte
 ou de longue durée), associative (au sein ou à l’extérieur de l’université) ou même politique (militer au sein d’un parti ou une organisation qui exerce dans ce domaine).

Nos étudiants, lorsqu’ils arrivent à bien maîtriser leurs études, ils sont toujours loin, mais alors très loin d’avoir une idée sur l’environnement professionnel, l’organisation des projets, leurs droits et leurs devoirs …

Personnellement, j’ai passé plus d’heures dans les activités de l’AIESEC que dans les amphis et les salles de cours, j’ai appris à gérer une équipe, à former, à planifier, à parler en public, à négocier avec de vraies entreprises, à communiquer en anglais… et finalement, j’étais le premier embauché de mon groupe malgré mes notes très moyennes.

De quoi ai-je parlé lors de l’entretien ? Des 4P qui sont devenus 6 par la suite ? De la politique de produit ? ou encore de la dissonance cognitive ? Non, j’ai parlé de vrais projets que j’ai organisé, d’objectifs que j’ai atteint, et surtout d’une projection de moi-même dans quelques années.

Les recruteurs ont besoin d’entendre une histoire, et plus l’histoire tend vers le standard, mois on a de chance pour décrocher le poste.

L’AIESEC, l’UGET, JCI, les Scouts, Lions, Rotaract, Amnesty International … sont tous de bonnes écoles de la vie !
L’étudiant devra donc être demandé au début de l’année de choisir une association ou autre organisation qu’il fera valider par son administration.

Il devra en fin d’année présenter un rapport, validé par un responsable de cette même association / organisation, qui sera remis au secrétariat de son administration.

Cette initiative vise à dynamiser nos étudiants et les préparer à la vie (professionnelle).

L'idée du jour : Investir dans les sciences humaines

A partir du 05 novembre 2012, et chaque jour, je vais poster une idée que j'ai eu pour améliorer quelque chose en Tunisie.
Il s'agit ici de la 7ème idée, celle du 11 novembre 2012 :

#IdeaOfTheDay #SciencesHumaines #InvestInHumanSciences :

L’idée est que l’état, et même la société, devraient investir d’avantage dans les sciences humaines (Sociologie, Psychologie, Histoire, Arts, Anthropologie …) pour analyser toutes las facettes de la société tunisienne et y proposer des remèdes.

Beaucoup de ces sciences humaines sont considér
és comme des parents pauvres de l’enseignement supérieur en Tunisie, beaucoup d’étudiants n’y veulent pas y aller, et un grand pourcentage de chômeurs seraient des diplômés de ces études : Dans la famille, j’en connais une maîtrisarde en sociologie qui a attendu pas moins de 10 ans, et une révolution, pour trouver un travail.

Il faut dire que l’état, après la révolution, a fait beaucoup d’effort pour déboucher ces chômeurs, mais il doit encore essayer de les rendre plus utiles pour la société.
Il s’agit que l’état, avec l’aide d’intervenants de la société civile, identifie des axes à creuser dans notre société, et des sujets et thèmes de recherches à approfondir.

Chaque étudiant devra être assigné à un sujet bien précis, dont le résultat de la recherche irait à l’état.

Les étudiants, devraient être envoyés dans les quartiers populaires, dans les régions « oubliées », dans les milieux ruraux, dans les cafés remplis de chômeurs et de retraités, dans les écoles, les lycées, les universités, dans les usines, dans les stades, dans les prisons, dans les villages SOS, chez les policiers et les militaires, dans les milieux religieux et très conservateurs…

L’état devrait juste supporter leurs déplacements et leur sécurité, quand c’est nécessaire !

Les recherches devraient être très segmentés de telle façon que le marge de liberté du cherche devrait être limitée, et que les recherches des différents étudiants devraient être divisées telle une mosaïque ou plusieurs recherches seraient complémentaires et formeraient un tout. On évitera ainsi au chercheur de partir dans des sujets bateau où il n’aura pas assez d’expérience et matière pour conclure à des résultats très fiables.
Les chercheurs pourraient être encadrés, en plus de leur encadreur académique, par un encadreur externe (un membre d’une société civile, un responsable d’une institution étatique).

Pour garantir un meilleur résultat, et pour mettre une carotte à disputer, l’état pourrait récompenser les meilleures recherches (les meilleurs chercheurs auront droit à des subventions, des recrutements étatiques, ou même une priorité de continuer dans un diplôme supérieur).

Le résultat serait que nous ayons en quelques années assez de matière pour comprendre tous les fléaux de notre société (la montée du salafisme ou de la violence chez les jeunes, la tentation de l’immigration clandestine, les crimes et les frustrations sexuels, le désintérêt des jeunes face de la culture et la lecture …) et surtout de proposer les remèdes adéquats.

Je proposerais enfin que l’état impose que ces recherches soient publiées sur un site internet dédié au sujet, et qu’il publie par lui-même les meilleures recherches.

L'idée du jour : Le musée de la révolution

A partir du 05 novembre 2012, et chaque jour, je vais poster une idée que j'ai eu pour améliorer quelque chose en Tunisie.
Il s'agit ici de la 6ème idée, celle du 10 novembre 2012 :

#IdeaOfTheDay #Culture #TheRevolutionMuseum :

L’idée est de créer un musée qui retrace le parcours de la révolution tunisienne, étape par étape, et qui serait actualisé d’une année à une autre pour écrire la suite de l’histoire et l’aboutissement de la révolution.

Ce que j’imagine c’est un espace moderne et totalement conçus par nos c
ompétences jeunes, le meilleur de ce qu’on peut avoir dans les domaines du design, de l’image et du son et même la scénographie.

Un espace où le visiteur aura besoin de tous ses sens, pour voir des photos, des vidéos, entendre des chansons ou des sons (de cartouches par exemple), toucher des objets, sentir des odeurs (même une odeur proche du cher lacrymogène du 14 janvier, ou le jasmin de la révolution), et même pouvoir crier le fameux « dégage ».

Un espace où les expositions seraient prises chez tous les artistes (cinéastes, photographes, chanteurs), et autres militants amateurs qui ont immortalisé les évènements d’avant et après la révolution, et même des recompositions d’évènements et des témoignages à collecter de la part de personnages publiques.

Dans cet espace, le visiteur va avancer dans un ordre chronologique de la révolution pour la revivre étape par étape, tel un train qui traverse la campagne où les paysages défilent dans les yeux du voyageur :

Un 1er espace pourrait être consacré à rappeler les faits marquants de l’histoire de la Tunisie (Occupation française, les évènements du 9 avril 1938, la mort de Hached, l’indépendance, le conflit Bourguiba – Ben Youssef, Les évènements de 78, le bombardement de Hammam Chott, la grève de la faim, le renversement de 87, la persécution des opposants …

Un 2ème espace consacré aux premiers symptômes de la révolution : le soulèvement du bassin minier, la campagne « sayeb sala7 », les évènements de Ben Guerdane.
Un 3ème espace consacré à la période entre le 17 décembre 2010 et le 13 janvier 2012 : de Bouazizi au fameux discours du 13 janvier, en parcourant les révoltes de Sidi Bouzid et Thala, puis le reste des villes, la manif de Sfax, les 2 premiers discours de Ben Ali, les casseurs et les comités de protection des rues… avec un hommage aux martyrs.

Une 4ème espace consacré au 14 janvier : la succession d’évènements, les différentes hypothèses du départ de Ben Ali, et des témoignages de familles (comment elles ont vécu la journée, comment elles ont protégé les quartiers, les snipers …)

Un 5ème espace consacré à la période entre le 14 janvier et les élections du 23 octobres : la constitution des 2 gouvernements de Ghannouchi, Kasba 1 & 2, le gouvernement de Sebsi, les mouvements de protestation et de grèves, Ras Jedir et les réfugiés de la guerre de Libye, la vague d’immigration clandestine, l’institution de Ben Achour et les autres, la campagne électorale…

Un 6ème espace consacré à l’après élections : constitution de l’ANC, le gouvernement de la Troïka, les évènements de 9 avril et de l’ambassade américaine …

Un 7ème espace rappelant l’effet domino qu’a causé la révolution tunisienne dans plusieurs autres pays arabes et même africains et européens.

Dans cet espace, chaque visiteur sera demandé à écrire par lui-même la prochaine étape de la révolution, en se basant sur ses propres rêves.

Pourquoi ?

C’est un travail que nous feront pour l’image du pays, mais avant tout pour les tunisiens.

Les élèves pourraient le visiter dans le cadre de leurs études et mieux comprendre (mieux qu’on pourrait le présenter par un prof, ou lire dans un livre ou encore sur internet) une page importante de l’histoire de leur pays.

Les tunisiens pessimistes à force d’entendre des mauvaises nouvelles pourraient se rappeler de l’énorme parcours fait en à peine 2 ans, et relativiser les problèmes actuels, et même penser à des alternatives meilleures puisqu’ils seront invités à contribuer à la suite de l’histoire.

Le musée pourrait être une étape incontournable dans le voyage de tout touriste venant en Tunisie, et la Tunisie devrait mieux travailler son image de précurseur du printemps arabe et de mouvements de révoltes dans plusieurs pays du monde.

Dans les plus grandes villes du monde, on trouve des musées sur des sujets inédits, comme les statues de cire de Londres, sur les films Star Wars…

La Tunisie sera pionnière en consacrant un musée à la révolution, mais comme la technologie a joué un rôle important dans cette révolution et comme c’est la 1ere révolution des années 2000, le musée doit être inédit et moderne dans sa conception et ses exposés.